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Afak Jolie Vue

7 juin 2010

Démolition

Mises en demeure aux résidants du lotissement Sidi Slimane
Les habitants, qui se sont réunis en comité ces derniers jours, assurent être concernés par loi 08-15 du 20 juillet 2008 fixant les règles de mise en conformité des constructions dont ils exigent l’application.

Après la décision de démolir les habitations de la coopérative Afak III, dans la commune de Khraïssia, place à une autre opération dans la localité de Sidi Slimane II. L’APC de Khraïssia a envoyé des mises en demeure aux habitants. « L’APC nous a envoyé une première mise en demeure d’arrêt des travaux et une autre, récemment, pour la remise immédiate des lieux en l’état. Nous appréhendons les conséquences fâcheuses de la décision de démolition que le P/APC de Khraïssia n’aurait pas encore signée. Nous exigeons que notre situation soit réglée », assure Rachid Issaâd, qui occupe ce lotissement mitoyen de la coopérative Afak, à l’instar de 77 autres familles. « J’ai commencé mes démarches dans les années 1980, la situation sécuritaire a retardé la concrétisation de notre projet », se désole notre interlocuteur.

Les habitants connaissent des fortunes diverses : il s’en trouve qui en sont toujours aux fondations, d’autres occupent déjà les rez-de-chaussée. Les habitants, qui se sont réunis en comité ces derniers jours, assurent être concernés par loi 08-15 du 20 juillet 2008 fixant les règles de mise en conformité des constructions dont ils exigent l’application. « Il est vrai que nous avons construit sans permis, mais nous possédons tous des titres de propriété des parcelles. Les autorités ne veulent pas appliquer la décision de régularisation contenue dans la loi de 2008. Cette solution de facilité va leur permettre de faire l’économie de lourdes procédures », s’indignent nos interlocuteurs, qui font remarquer qu’une commission de régularisation devait être installée pour étudier les dossiers des constructions de ce lotissement.

Argument mis en avant pour exiger leur régularisation : l’impossibilité de démolir les habitations, sauf à généraliser l’action dans toute la commune. « Le président de l’APC de Khraïssia nous a affirmé que 95% des habitations, dans sa commune, n’ont pas de permis de construire, l’Etat doit au moins régulariser leur situation. Le dossier de ce lotissement a été déposé en 1994, quand la commune était rattachée à la wilaya de Tipasa, après avoir été attachée au GGA (gouvernorat du Grand-Alger) les documents n’ont pas été transférés. Même le plan d’aménagement urbain (PDAU) de la commune n’a pas été encore approuvé. » Les habitants affirment qu’à la wilaya déléguée de Draria, on n’a pas voulu les recevoir. « La délégation des habitants n’a pas été reçue par le wali délégué. Nous avons déposé une action en référé pour arrêter les éventuels travaux de démolition. Le maire de Khraïssia s’en défend toujours, affirmant qu’il a subi des pressions pour régler au plus vite notre cas », indiquent ces habitants qui soulignent qu’ils peuvent « radicaliser » leur mouvement à tout moment.

Par Nadir Iddir

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